La maladie de Lyme, une bactérie plus maligne que les humains
Je me souviendrai probablement toute ma vie le jour où un médecin a réfuté mon diagnostic de la maladie de Lyme établi deux semaines et demi plus tôt et alors que les antibiotiques m’avaient sorti de mon état de légume. Je le cite : “Il est impossible d’avoir autant de symptômes aussi rapidement et avec autant d’intensité surtout que vous n’avez pas vu de tique et que vous n’avez pas eu d’érythème migrant. Il doit probablement s’agir d’un virus.” Ce médecin, très compétent par ailleurs, méconnaissait la forme chronique de la maladie de Lyme.
Qu’est-ce que la maladie de Lyme ou borréliose ?
La maladie de Lyme est une maladie infectieuse bactérienne (classée parmi les Borrélioses du genre Borrelia) de type spirochètes. Ces parasites sont source de maladies graves ou mortelles, très difficiles à diagnostiquer car les symptômes sont variés, variables et génériques, voire proches ou identiques à d’autres maladies. Il n’est pas rare de voir des patients se faire traiter pour des polyarthrites et que les traitements échouent car il s’agit en réalité de la maladie de Lyme.
Borrelia, Borréliose, Borrélies, elles doivent leur nom à un bactériologiste qui s’appelait Amédée Borrel (1867-1936). Il s’agit donc d’une bactérie identifiée récemment, une centaine d’années seulement. Elle a ensuite pris une nouvelle forme et a donc été redécouverte en 1975 à la suite d’une épidémie d’arthrite rhumatoïde juvénile dans une ville du Connecticut du même nom, Lyme. Cette infection récente serait une arme biologique d’après le quotidien américain NewsDay. Le contenu web n’étant pas accessible, je vous invite à lire celui-ci qui retrace la controverse concernant l’origine de la maladie de Lyme. Un laboratoire, le Plum Island Animal Disease Center de New York (PIADCNY), financé par le gouvernement américain, aurait mené des recherches sur la contamination bactériologique par des insectes, notamment des tiques. Michaël C. Carroll fait le lien entre ce laboratoire et trois maladies infectieuses : le virus du Nil Occidental en 1999, la maladie de Lyme en 1975 et la peste des canards Hollandais en 1967. Est-ce la naissance de maladie par la contamination d’insectes qui se sont échappés du laboratoire ou est-ce une contamination volontaire ? Cela pourrait peut-être expliquer la raison pour laquelle la France reste muette face à cette pandémie. Était-on informés de cette situation ? La France a-t-elle contribué au financement de ces recherches ? Complot ou pas, il est surtout temps de comprendre comment évolue cette bactérie pour réussir à l’identifier et la neutraliser si ce n’est l’exterminer !
Ces bactéries sont mobiles et rapides, elles se déplacent plus rapidement que les globules blancs. La croissance des colonies est optimale entre 33 et 35°C. Seules ou en groupe, elles peuvent s’adapter et muter en prenant plusieurs formes (spiralées, recourbées en U, entremêlés etc.), voire se couper en petits morceaux (en restant vivantes). Leurs stratégies adaptatives sont incroyables, et ce, même au niveau génétique dans le but de pouvoir infecter aussi bien des insectes que des mammifères ou encore des humains. Les Borrélies échappent au système immunitaire car elles se camouflent, détruisent les lymphocytes, leurre le système immunitaire en l’amenant à attaquer ses propres cellules, provoquent des inflammations disproportionnées ; ce qui explique un grand nombre de résultats négatifs dans la recherche sérologique de Lyme. Ces bactéries iront jusqu’à se protéger quitte à se mettre en latence ou en phase dormante et elles pourront se développer avec agressivité après cette phase apparente de guérison qui n’est en réalité qu’une rémission. Elles combattront bien évidemment toutes les attaques qui leur seront infligées et libéreront des toxines au moment de mourir. Ces réactions de Jarisch-Herxheimer peuvent prendre 3 formes différentes : toxique tel un empoisonnement, allergique et inflammatoire soit une réponse exponentielle du système immunitaire, allergique avec aspect auto-immune. L’intensité de la réaction correspond à l’intensité de l’inflammation présente dans l’organisme. Si la réaction inflammatoire est insupportable de jour comme de nuit (violente, envahissante, insoutenable, provoquant de nouveaux symptômes), il faut envisager de diminuer ou suspendre le traitement pendant quelques jours, en accord avec le médecin. En effet, ces réactions épuisent l’organisme. Et il peut falloir du temps pour éliminer ces toxines dans les meilleures conditions possibles.
Si le patient a été contaminé par plusieurs espèces de Borrélies et ce, même par une seule piqûre, si ce n’est d’autres insectes, cela renforce leurs diversités génétiques. Il pourrait s’agit d’un facteur qui expliquerait la variété et la variabilité des symptômes. Cela pourrait aussi expliquer des échecs d’antibiothérapie alors que le même traitement pourrait s’avérer très efficace dans certains cas. La tique ou les insectes porteurs de la Borrelia ont également pu contaminer l’hôte de virus, de parasites ou de levures et également d’autres bactéries.
L’ingéniosité de cette bactérie se révèle par son effet inhibiteur du système immunitaire. Ces bactéries produisent des toxines qui ont des effets pervers et néfastes sur tout le corps humain. Ce qui a pour conséquence l’émergence de co-infections (levures, parasites, virus, etc.). Il ne faut pas oublier que La Borrelia peut pénétrer tous les tissus, tous les organes, tous les os, articulations, ligaments, tous les liquides, tous les systèmes dont le système nerveux etc.
Pour toutes ces raisons, on peut dire que la maladie de Lyme est une maladie complexe et hautement infectieuse qui peut atteindre toutes les parties du corps humain au fur et à mesure de sa colonisation. Elle peut évoluer sur plusieurs années et peut présenter des phases d’activation ou à l’inverse être inactive. Aïgue ou chronique et si elle est associée à d’autres pathogènes, elle peut conduire à des symptômes virulents, des handicaps physiques et mentaux qui peuvent s’avérer irréversibles dans le temps.
Quels sont les mammifères porteurs de Borrelia ?
Les principaux et plus connus sont : l’Homme, le chien, le chat, les équidés, les ruminants, petits rongeurs, oiseaux, lézards, les reptiles.
Quels sont les modes de transmission de la maladie de Lyme ?
Il existe plus d’une trentaine d’espèces de Borrélies découvertes et il est probable qu’il en existe bien d’autres non identifiées ou non reconnues puisque la bactérie est en constante évolution. En Europe, les souches les plus fréquentes sont Borreliosis burgdorferi, Borreliosis afzelli, Borreliosis spielmanii et Borreliosis garinii. Aux États-Unis, la Borreliosis burgdorferi est la plus observée. Certaines souches de borrélioses sont extrêmement néfastes pour l’homme. Et en fonction de l’espèce et de la souche, les symptômes peuvent être différents. Une personne qui aurait contracté la maladie de Lyme en Afrique n’aura probablement pas la même évolution de la maladie, les mêmes symptômes ou la même intensité qu’un malade qui l’aurait contractée en France.
Il est à noter que toutes les espèces contaminantes ne sont pas porteuses d’une ou plusieurs des bactéries de la maladie de Lyme. Ou alors, c’est que nous ne serions pas encore en mesure de toutes les identifier si c’était le cas.
La piqûre de tique contaminée
Les êtres humains peuvent être piqués par une tique à tout stade de son développement et pas seulement lorsqu’elle est adulte. A l’état de larve ou de nymphe, elles sont difficilement détectables du fait de leurs petites tailles. Une tique infectée l’est toute sa vie et elle transmet la bactérie à toute sa descendance soit environ 20 000 œufs par ponte.
Il ne faut pas oublier que les tiques peuvent transmettre d’autres infections en même temps qu’elles transmettent la maladie de Lyme (si elles sont contaminées) : encéphalite à tique, Anaplasmose granulocytaire humaine, Babésiose, Fièvre boutonneuse méditerranéenne, TIBOLA1/SENLAT2/DEBONEL3, LAR4, Tularémie.
La transmission de Lyme par d’autres insectes
Les êtres humains peuvent être également piqués ou mordus par des poux et poux de peau (gale), puces, moustiques, mouches, taons, aoûtats, araignées et certains autres insectes.
Ce qui expliquerait très largement la contamination fulgurante de la maladie de Lyme à travers le monde entier. Nous associons encore trop souvent la maladie de Lyme uniquement à la tique.
Le sang
Cela pose la question en cas de transfusion sanguine ou don d’organe, il serait assez étonnant que le porteur contaminé ne contamine pas le porteur sain, étant donné que la bactérie est présente dans le sang. Il est fort probable qu’une mère puisse transmettre la bactérie à son bébé via le placenta (in utero). Ou encore, on pourrait même imaginer être contaminé en mangeant de la viande elle-même contaminée, il est donc primordial de bien cuire les gibiers, les mammifères et les oiseaux consommés.
Sur ces sujets de transmission, on peut lire sur le site de Santé Publique France que le HCSP a souligné en 2017 (avis du 27/06/2017), qu’il n’existait aucun cas rapporté de transmission de Borrelia burgdorferi sensu lato à l’homme par transfusion sanguine ou par greffe. Des études ont cependant montré que la bactérie B.burgdorferi pouvait survivre dans du sang stocké pour des dons (Nadelman RB et al. 1990 ; Johnson SE et al. 1990). Qu’en est-il des autres souches ?
De la même manière, la transmission materno-fœtale a été suspectée dans quelques études de cas isolés. Cependant, les données d’études n’ont jamais confirmé que la borréliose de Lyme pouvait contribuer à des issues de grossesse défavorables. Je trouve ces suspicions alarmantes, comment pouvons-nous ignorer ces bactéries et comment pouvons-nous refuser de les étudier sur l’ensemble de la population en France ?
Il est donc urgent de faire des avancées scientifiques pour prouver les théories sur ce sujet car nous sommes peut-être en partie responsables de l’épidémie sans parler de notre responsabilité face à un aveuglement volontaire. Surtout s’il est suspecté que certaines co-infections se transmettent par transfusion sanguine et par voie foetale… Donc oserons-nous encore croire qu’une bactérie aussi maligne que la borréliose est exempte de ces types de contaminations ?
Les muqueuses
La présence de la bactérie relative à la maladie de Lyme a été observée dans les sécrétions génitales de femmes et d’hommes porteurs. Des couples étaient même porteurs de la même bactérie. La maladie de Lyme pourrait être un jour reconnue comme maladie sexuellement transmissible (MST).
Malgré tout, le Haut Conseil de la santé publique a émis un avis relatif à la borréliose de Lyme en 2016 concernant le risque de transmission par voie materno-fœtale et lors de l’accouchement, par le lait maternel, par voie sexuelle, et via les produits sanguins labiles, les greffes d’organes, de tissus et de cellules (avis du 19/02/2016).
Ce qui très clairement n’est pas très rassurant, il est peut-être temps d’investir du temps et de l’argent dans des études qui vont venir confirmer ou infirmer ces prises de position. La santé publique est en jeu.
Des cas d’autisme, d’infections congénitales ou d’autres maladies pourraient s’expliquer pour des bébés et des enfants en cas de transmission de la maladie de Lyme de la mère au foetus. D’ailleurs, est-ce que les traitements peuvent être aussi efficaces quand le foetus se développe en présence de la bactérie ?
Autres
Nous découvrirons peut-être à l’avenir d’autres modes ou forme de transmission.
On s’aperçoit que la maladie de Lyme n’est pas considérée par le gouvernement Français. Cela a et aura de grosses conséquences. Tant sur la démultiplication de patients en souffrance, de patients qui évolueront vers des maladies de plus en plus graves, de patients qui développeront des maladies de plus en plus atypiques que sur notre système de sécurité sociale. En effet, les personnes qui souffrent cherchent à diagnostiquer leurs maux, sont prêts à démultiplier les examens, finissent par accepter d’avaler n’importe quel médicament qui pourrait les soulager. Les patients qui semblent avoir de grosses maladies sont soignés par des médicamentations lourdes et parfois coûteuses. On a peut-être même enfermé des patients qui semblaient avoir perdu leurs capacités intellectuelles et mentales. On a peut-être opéré des patients à tort… Sans parler de ceux qui en sont morts… C’est terrible de conceptualiser et d’écrire ce type de pensées mais il est temps d’être objectif face à ce qui est en train de proliférer. Et les changements climatiques ne faciliteront peut-être pas le recul de ces bactéries. Bref, si tous ces patients, qui ont en réalité la maladie de Lyme, avaient été mieux diagnostiqués, on aurait évité de laisser des personnes en souffrance, en détresse et de dépenser inutilement des examens et des soins exorbitants. Et ce, sans parler des dépenses importantes de certains patients qui s’en remettent à des compléments alimentaires et autres pour tenter de traiter l’ensemble de leurs symptômes.
Qu’en est-il des porteurs sains ?
A savoir, certaines personnes peuvent être porteuses saines de la Borréliose tout comme de nombreux mammifères (chiens, chevaux, moutons, vaches, sangliers, cerfs, des rongeurs etc.) qui peuvent être porteurs de la Borrelia toute leur vie sans aucune manifestation. Cependant, ça ne sous-entend pas qu’ils ne pourraient pas contaminer d’autres mammifères de leurs espèces ou d’autres. Cela pose à nouveau la question suivante : que se passe-t-il si on mange une viande crue ou cuite contaminée par la borréliose ?
Quels sont les symptômes de Lyme ?
Les symptômes vont être différents dans leurs nombres, leurs variétés et leurs intensités en fonction du moment où vous aurez contracté la bactérie et en fonction de la manière dont elle aura colonisé votre organisme.
Les symptômes énumérés par Dr. Richard Horowitz :
> Fatigue ;
> Fièvre inexpliquée ;
> Sueurs ;
> Frissons ou bouffées de chaleur ;
> Changement de poids inexpliqué, perte ou gain ;
> Perte de cheveux inexpliquée ;
> Gonflement des glandes ;
> Maux de gorge ;
> Douleur pelvienne (femmes) ou testicules (hommes) ;
> Irrégularité menstruelle inexpliquée ;
> Lait inexpliqué ;
> Douleur dans la poitrine ;
> Dysfonction de la vessie ;
> Dysfonction sexuelle ou perte de la libido ;
> Maux d’estomac ;
> Perturbations intestinales (constipation ou diarrhée) ;
> Douleur thoracique ou douleurs aux côtes ;
> Essoufflement ;
> Toux ;
> Palpitations cardiaques ;
> Douleurs musculaires ou crampes ;
> Crispations du visage ou d’autres muscles ;
> Maux de tête ;
> Raideur du cou ;
> Des engourdissements ;
> Sensation de brûlure ;
> Sensations de poignard ;
> Paralysie faciale (paralysie de Bell) ;
> Vision floue ou flottants dans les yeux ;
> Bourdonnement d’oreille / audition ;
> Douleur d’oreille ;
> Amplification du mal des transports ;
> Vertiges ;
> Étourdissements ;
> Ivresse ;
> Mauvais équilibre ;
> Difficulté à marcher ;
> Tremblements ;
> Difficulté à penser ;
> Difficulté à se concentrer ou à lire ;
> Oublis ;
> Mauvaise mémoire à court terme ;
> Désorientation: se perdre, aller dans des endroits faux ;
> Difficulté à parler ou à écrire ;
> Sautes d’humeur ;
> Irritabilité ;
> Sommeil perturbé : trop ou trop peu ou réveil précoce ;
> Symptômes exagérés de la « gueule de bois » due à l’alcool.
Cependant, il aurait été recensé pas moins de 800 symptômes et pas moins de 350 maladies concernés par la maladie de Lyme : https://youtu.be/YhHjFO4KVDk.
Les symptômes en stade 1, le plus connu : la borréliose de Lyme précoce et localisée
La borréliose de Lyme précoce et localisée survient de 2 à 3 jours à 30 jours.
> Le fameux érythème migrant (lésion rouge de 1 à 10 cm de diamètre qui va apparaître tout autour du point d’inoculation) si tenté que vous n’êtes pas porteur de la tique au moment où vous irez chez le médecin. Il semblerait que cette lésion puisse apparaître plusieurs semaines après. Elle a été décrite comme chaude au toucher, indolore et sans démangeaison.
//// Attention à ne pas confondre avec une allergie cutanée.
> Les symptômes identiques à ceux de la grippe qui se manifestent plusieurs jours après la pique : fièvre, épuisement, fatigue, maux de tête, douleurs articulaires, courbatures, fourmillements, raideur cervicale, maux de gorge, ganglions etc.
> Oedème de Quincke suite à la piqûre de la tique : certains ont la “chance” d’une certaine façon de se retrouver avec un oedème de Quincke. Si le médecin cherche au niveau de l’oedème, il pourrait bien y découvrir la tique ou des traces de morsure.
Les symptômes en stade 2, le début des troubles : la borréliose de Lyme précoce disséminée
La borréliose de Lyme précoce disséminée survient de plusieurs jours à plusieurs semaines.
> Les érythèmes migrants multiples
> Les symptômes neurologiques (neuroborrélioses ou neuro-Lyme : méningoradiculite, paralysie faciale, méningite isolée, myélite aiguë)
> Les symptômes articulaires (arthrite), cutanées (lymphocytome borrélien), cardiaques ou ophtalmologiques.
À ce stade, la fatigue et/ou l’épuisement peuvent commencer à devenir handicapants.
Les symptômes en stade 3, une infection de longue date : la borréliose de Lyme tardive disséminée
La borréliose de Lyme tardive disséminée survient de plusieurs mois ou plusieurs années après. Il s’agit ici d’infection chronique et de symptômes chroniques. Soit la colonisation de la bactérie en arrive à déclencher les maladies soit elles miment les maladies.
> Les symptômes cutanées (peau, muqueuses comme la muqueuse intestinale). L’atteinte de la peau peut provoquer l’Acrodermatite Chronique Atrophiante (ACA).
> Les symptômes neurologiques
> Les symptômes articulaires, musculaires et osseux (Lyme arthritique ou Arthrite de Lyme)
Les symptômes se multiplient dans le temps sans qu’on ne puisse toujours faire le lien entre les symptômes entre eux. C’est ce qui complexifie cruellement la réussite des diagnostics.
En principe, la fatigue et/ou l’épuisement sont handicapants et une grande majorité des organes sont atteints.
À ce stade, il n’est pas rare d’observer chez les patients atteints de Lyme des maladies telles que :
> Syndrome de fatigue chronique (SCF) etc.
> Alzheimer, Dépression, Parkinsonisme, etc.
> Maladies auto-immunes : Sclérose en plaques, Polyarthrite rhumatoïde, etc.
> Fibromyalgie etc.
Comment savoir si j’ai la maladie de Lyme ?
Il faut commencer par dire qu’il existe un déni médical en France autour de la maladie de Lyme. Tant sur la reconnaissance même des bactéries, leurs fonctionnements et évolutions que sur le nombre de personnes contaminées et sur les modes de transmission que les traitements à adopter. En effet, si la maladie n’est pas reconnue. Comment est-il possible de vérifier le nombre de personnes contaminées par an ? Elles seront traitées pour infection bactérienne, asthénie, arthrose etc. Mais rares sont les médecins qui établiront des arrêts de travail pour maladie de Lyme étant donné qu’aucun protocole concernant cette maladie n’a été adopté par le gouvernement. Fort heureusement, le web permet l’accessibilité à un certain nombre d’informations qui aident les patients à se reconnaître dans la maladie, voire les aider à en guérir.
Le cas 1, la découverte “idéale” de la maladie de Lyme
En cas de trace de morsure ou piqûre et en cas d’érythème migrant observable
Si vous venez de vous faire piquer et qu’il y a encore la tique ou la trace de morsure ou encore l’érythème migrant sur vous, le médecin pourra vous prescrire une analyse de sang (sérologie de Lyme) et/ou attendra les résultats positifs ou l’arrivée de symptômes pour confirmer la contamination de la Borrelia. Si ça s’avère être le cas, vous aurez un traitement antibiotique à prendre de minimum 3 semaines. Cependant, il est prouvé que l’antibiothérapie a ses limites sur la destruction complète de la bactérie. Il est donc recommandé de suivre un traitement dit naturel pour maximiser les chances de guérison.
L’examen sérologique ELISA via une prise de sang
Concernant la sérologie, les tests ELISA, ELFA, CLIA etc. sont réalisés en première intention et sont surtout efficaces dans le cas 1, en phase précoce et aiguë suite à une infection récente soit dans les 3 à 6 semaines après la piqûre. La hausse importante des anticorps confirmera la présence de la bactérie. Attention, les tests ne sont pas fiables car d’une part, ils ne permettent pas d’identifier tous les souches de Borrelia et d’autre part, ils permettent de rechercher que les anticorps et non les bactéries elles-mêmes. Vous pourriez donc avoir un résultat négatif et être porteur de la bactérie.
La biopsie cutanée chez un dermatologue
En cas d’érythème migrant en phase 1, il est possible de pratiquer une biopsie cutanée. Ce qui permettra de faire la recherche bactérienne soit par technique moléculaire (PCR) soit par culture.
Le cas 2 ou 3, prendre conscience qu’on “peut” avoir la maladie de Lyme
Pour tous les autres, le parcours s’avère plus compliqué. Certains médecins sont ouverts sur ce sujet (fort heureusement) mais d’autres ne reconnaîtrons jamais la forme chronique de la maladie de Lyme, voire dénigreront cette hypothèse.
Première étape : la phase d’observation
> Il faut commencer par réussir à identifier et recenser tous les maux, les symptômes, les maladies qui sont apparus les récentes semaines voire les dernières années (jusqu’à remonter sur 10, 15 ans ou plus). Ce qui rend la probabilité élevée d’avoir la maladie de Lyme, c’est l’accumulation et la succession des symptômes les plus représentatifs de la maladie. Il ne faut surtout pas minimiser chaque petit symptôme qui serait révélateur d’un ensemble.
> Il faut comparer l’ensemble de vos symptômes avec la liste des symptômes les plus courants et reconnus par Dr. Richard Horowitz que vous trouverez plus haut dans l’article.
> La suspicion peut se renforcer quand nous ne sommes pas physiologiquement ou génétiquement des personnes à être malades et que nous accumulons les problèmes de santé depuis un temps.
> La suspicion peut se renforcer quand le traitement de la maladie, qui s’apparentait à cette maladie, échoue.
> La suspicion peut se renforcer quand l’évolution des symptômes s’accélère, s’intensifie et se combine avec bien d’autres symptômes qui n’ont absolument aucun lien les uns aux autres.
> La suspicion peut se renforcer quand la médecine traditionnelle dit ne pas comprendre ou dit avoir tout essayé. Quand les pratiques alternatives n’ont plus d’effets car la colonisation de la bactérie est devenue trop invasive. Par contre, les pratiques alternatives pourront toujours soulagées mais à ce stade, elles risquent de ne plus pouvoir guérir le patient.
Les examens sérologiques de la maladie de Lyme via une prise de sang
Vous serez probablement soumis à une recherche sérologique de Lyme en cas de suspicion. La méthode Western Blot est la plus performante actuellement dans la recherche des anticorps de la borréliose chronique. Malgré tout, les résultats peuvent être négatifs et le sujet porteur de la bactérie. Pour plusieurs raisons : le test recherche les anticorps et non la bactérie elle-même, le test ne permet pas d’identifier toutes les bactéries et donc celles dont vous êtes potentiellement porteurs, les tests des autres pays sont surtout fiables sur les souches qu’ils combattent (Borrelia Burgdorferi pour les USA) et s’il ne s’agit pas de toutes ou en partie de celles qui se développent en France ? La bactérie évolue bien plus rapidement que nos techniques de recherche, les seuils de positivité différent d’un pays à l’autre : vous seriez positif en Allemagne mais négatif en France.
« Le protocole d’analyses en deux étapes, avec un test ELISA suivi d’un Western Blot, passera à côté de la majorité des cas de maladie de Lyme étant donné la faible sensibilité de ces tests. » explique le Docteur Horowitz, l’un des spécialistes mondiaux de la maladie de Lyme.
Dans les cas où la bactérie de Lyme s’est installée depuis longtemps, elle a un effet inhibiteur sur le système immunitaire lorsqu’elle ne s’attaque pas directement à lui. De fait, si votre test en laboratoire est négatif à la suite de la prise de sang, il existe trois possibilités :
> vous n’êtes pas porteur de la Borrelia. Dans ce cas, il est nécessaire de poursuivre le diagnostic pour comprendre l’origine du problème de santé.
> vous êtes porteur de la Borrelia mais vous ne produisez plus d’anticorps ou pas suffisamment donc vous êtes considéré comme négatif ou douteux. Dans ce cas, si vous ne testez pas le traitement, vos symptômes continueront de croître.
> vous êtes porteur de la Borrelia mais les résultats sont négatifs (idem la production d’anticorps est faible). Dans ce cas, vous êtes porteur d’une souche qui n’est pas détectable avec les protocoles de recherche en laboratoire actuel. En effet, un test ciblant une espèce de bactérie peut ne pas détecter une autre espèce.
D’un point de vue médical, il faudrait donc pratiquer les tests ELISA et Western Blot sur toutes les souches européennes connues (et s’armer pour découvrir les autres). Le mieux serait de rechercher directement la présence de la bactérie. Il faudrait aussi établir des analyses sur le système immunitaire pour vérifier qu’il n’est pas défaillant face à la bactérie et donc à toutes les maladies ou co-infections de Lyme (rickettsioses, la babésiose, la bartonellose, les infections à mycoplasmes). Il faudrait enfin faire la recherche de toutes les co-infections les plus recensées dans le cas de Lyme. Enfin, la réussite du traitement démontrera si le diagnostic était bien le bon.
La biopsie cutanée chez un dermatologue
En phase 2, vous pourriez être sujet à un d’érythème migrant ou des lésions cutanées, il est alors possible de pratiquer une biopsie (cutanée) qui permettra de faire la recherche bactérienne soit par technique moléculaire (PCR) soit par culture. Dès lors que l’on recherche la bactérie elle-même, on a déjà plus de chance de réussir à la trouver (ou non).
La ponction lombaire
Il ne s’agit pas d’un examen bénin et dans certains cas, il peut s’avérer utile lorsque la suspicion de Lyme persiste et que tous les examens sont négatifs. Attention, il est possible d’avoir également un résultat négatif en étant porteur même avec une ponction lombaire. Ceci dit, beaucoup de patients ont pu être reconnus comme porteur de cette manière.
Pour rappel, il n’existe pas d’immunité acquise contre la borréliose de Lyme. Vous pouvez très bien être porteur d’une des bactéries et contracter une autre souche plus tard. Vous pouvez avoir été guéri et être de nouveau infecté.
La maladie de Lyme chez les enfants
Il existerait un lien entre la maladie de Lyme et ses co-infections chez les enfants diagnostiqués autistes, TED (troubles envahissants du développement), TSA (troubles du spectre autistique). Il est important de veiller aux symptômes chez ses enfants et de traiter les infections.
Pourquoi est-il si difficile de diagnostiquer la maladie de Lyme ?
Comme expliqué plus haut et pour résumer :
> la France n’accepte pas et ne reconnaît pas la pandémie et n’a toujours pas mis en place de protocole de soin ;
> ce qui a pour conséquence que cette maladie est méconnue par la majorité des médecins ;
> les tests sont trop peu fiables car nous recherchons des anticorps et non les bactéries ;
> les tests ne permettent pas d’identifier toutes les souches de la Borrelia ;
> les symptômes sont confondus avec d’autres maladies (des patients sont donc traités pour des maladies qu’ils n’ont pas…) ;
> les tests ne sont pas toujours faits au bon moment en cas de Maladie de Lyme chronique, les seuils de positivité ne sont pas adaptés ;
> les tests ne permettent pas de détecter les co-infections qui pourraient pourtant confirmer le diagnostic ;
> La plupart des patients ne se souviennent pas d’avoir été piqués par une tique (et encore si c’est bien une tique qui les aura contaminés).
> les patients ne pensent pas toujours à faire le lien avec tous les symptômes voire oublient de parler de ceux avec lesquels ils sont habitués à vivre depuis longtemps. Les enfants, quant à eux, ont du mal à exprimer les symptômes.
Pourquoi les médecins ne connaissent pas la maladie de Lyme ?
Pour beaucoup de raisons :
> l’ignorance médicale : ces médecins méconnaissent la maladie de Lyme. Certains la connaissent un peu sous sa forme aiguë mais très peu la connaissent sous sa forme chronique ;
> le manque de remise en question basé une maladie rare qui n’arrive qu’aux autres ;
> parce que certains médecins ont besoin de voir pour y croire… ;
> une absence de protocole de soin claire, complète et efficace ;
> aucun laboratoire pharmaceutique ne s’est encore réellement intéressé au sujet en France, les raisons restant mystérieuses car les solutions alternatives se développent et remettent en question les traitements dits conventionnels. Ceci dit, il est bien plus avantageux pour des laboratoires pharmaceutiques d’ignorer une maladie qui peut rendre toute une population malade ! Et au nombre de maladies mimées par Lyme, c’est un business qui s’avère juteux ! Mais c’est aussi un phénomène qui risque de déséquilibrer très largement notre système de sécurité sociale comme expliqué plus haut ;
> tous les médecins qui soutiennent la médecine conventionnelle soutenue par l’IDSA refusent de reconnaître la pandémie de la maladie de Lyme ;
> certains médecins ne veulent pas prendre le risque de reconnaître une maladie difficile à diagnostiquer mais préfèrent se référer et soigner les symptômes apparents ;
> les études scientifiques de la maladie de Lyme sont majoritairement dans des langues étrangères (et donc pas toujours accessibles à tous les médecins) puisque la France est dans le déni médical sur le sujet de Lyme.
Quels sont les traitements de Lyme ?
Attention, le paragraphe qui suit n’a pas vocation à donner des conseils ou avis médicaux mais d’exposer les cas d’usage dans les traitements de Lyme les plus connus ou reconnus. En cas de suspicion ou de doute, il est important de consulter votre médecin. Et s’il n’est pas à l’aise avec la maladie de Lyme, il pourra se renseigner pour vous aider ou demandez lui s’il peut vous rediriger vers un spécialiste.
Il faut traiter les borrélioses et les co-infections
Qu’elles soient de nature parasitaire ou autre (rickettsioses, babésiose, bartonellose, infections à mycoplasmes etc.), les co-infections doivent elles aussi être traitées.
L’antibiothérapie
Dans le cas d’une infection précoce, l’antibiothérapie peut s’avérer nécessaire sur une période de minimum 3 semaines (en fonction des symptômes, leurs intensités, les réactions herxheimer etc.) et peut durer jusqu’à 2 mois dans certains cas.
A court ou moyen terme, l’efficacité de l’antibiothérapie est remise en cause pour plusieurs raisons :
> l’antibiothérapie doit être prise sur une durée suffisamment longue. C’est au moment de la division cellulaire que l’antibiotique détruit la bactérie, l’empêchant ainsi de se démultiplier. Sauf que la Borrelia se divise extrêmement lentement soit 1 à 2 divisions par jour.
> l’antibiothérapie n’a pas d’effet sur les toxines et neurotoxines produites par les bactéries de Lyme lorsqu’elles sont attaquées et quand elles meurent : ce qui amplifient grandement les symptômes (réaction herxheimer) ;
> l’antibiothérapie favorise le développement de certaines infections. Par exemple, les mycoses ;
> L’antibiothérapie n’empêche pas l’auto résistance des bactéries. Il faudrait alterner les antibiotiques pour s’assurer de s’attaquer à toutes les souches et les prises devraient être alternées par des arrêts et à des rythmes variables. De plus, elle peut changer de forme en sa présence, se transformer en kyste où elle reste en dormance jusqu’à ce que le milieu ne lui soit plus défavorable ;
> L’antibiothérapie ne permet pas d’atteindre toutes les bactéries dans le corps ;
> L’antibiothérapie n’est pas adaptée à toutes les souches de la Borrelia ;
Le système immunitaire est souvent très affaibli, la bactérie est très maline, il est donc vital d’éviter les erreurs de traitement et de jouer avec elle.
Les borrélioses peuvent prendre une forme kystique, s’envelopper d’un biofilm, s’infiltrer à l’intérieur des cellules pour échapper aux antibiotiques et au système immunitaire. Par contre, dès qu’elle est attaquée, elle réagit et lorsqu’elle meurt, elle libère une grosse quantité de toxine (endotoxine). Ce qui génère des réactions Herxheimer (Jarisch-Herxheimer) qui va amplifier les symptômes de manière considérable.
Huiles essentielles
Le TIC TOX est le traitement naturel (à base d’huiles essentielles) considéré être le plus efficace, puisqu’il s’agit d’un puissant bactéricide composé de sauge officinale, d’origan compact, de camomille sauvage, de sarriette, de cannelle et de niaouli. Il est possible de l’appliquer sur la morsure ou la piqûre ou par voie orale lorsque la contamination a été effective ou lorsqu’elle est suspecte. Malheureusement, l’utilisation du TIC TOX n’est pas autorisée en France pour de mauvaises raisons puisque l’efficacité du traitement a été démontré. Il est donc nécessaire de s’en procurer dans d’autres pays où il est autorisé comme la suisse. En Lauzanne, Le Docteur en Pharmacie Luc-Henri Geny a développé une formule magistrale sur la base du TIC TOX. J’ai eu l’occasion de la tester et j’en parle un peu plus bas dans l’article.
Argent Colloïdal
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Les vaccins de la maladie de Lyme
Un vaccin, le LYMErix, serait disponible aux USA contre la souche américaine de la Borrelia Burgdorferi mais aucun n’existerait contre l’ensemble des autres souches. Le vaccin Ticovac permettrait, quant à lui, de prévenir la méningo-encéphalite qui est l’un des nombreux symptômes de la maladie de Lyme.
Des solutions existent, certaines plus accessibles que d’autres. Je recommande dans tous les cas d’en parler à votre médecin s’il est ouvert d’esprit et s’il est prêt à vous accompagner vers le chemin de la guérison. Sinon, il est préférable de vous référer à un professionnel de santé qui a développé une expertise en la matière. Quoiqu’il en soit, il faut soigner l’infection rapidement et dans les meilleures conditions pour éviter qu’elle n’évolue dans une forme chronique, si ce n’est pas déjà le cas.
Faut-il tester des traitements si suspicion et si résultats négatifs aux analyses de sang ? Mon expérience de Lyme.
Oui ! Et pour cela, je vais vous exposer mon propre combat avec la maladie de Lyme.
Mes problèmes de santé depuis 2014
Je suis arrivée en Lozère en 2014 et j’ai eu cet été là la mononucléose pendant quelques mois. Je n’étais pas complètement alitée mais dès que je le pouvais, je me reposais tellement j’étais épuisée. Depuis cette année là, j’ai eu l’impression de trainer une fatigue chronique avec une rechute de la mononucléose en 2015 (rare mais ça arriverait) ou pas ! Peut-être était-ce le début de la maladie de Lyme ? Je me demande si je n’ai pas été contaminée par la Borrelia à cette époque ou si les borrélioses n’ont pas profité de la situation pour se développer à ce moment là comme j’étais très affaiblie par la mononucléose. Quoiqu’il en soit depuis 2014, j’ai enchaîné les problèmes de santé : mononucléose, fatigue chronique, fringale (sucre alors que j’en mangeais très peu auparavant), problèmes cutanés (éruptions, lésions, avec brûlure ou fortes démangeaisons), problèmes dentaires (j’ai perdu deux dents depuis… on a même observé une barrière créée par le corps au niveau d’un sinus pour éviter que l’infection remonte au cerveau), problèmes intestinaux (douleurs vives à la digestion), prise de poids, rétention d’eau, troubles du sommeil (parfois des insomnies parfois l’inverse), beaucoup de maladies (sinusites, grippes, angines etc.), problèmes osseux (je passais mon temps chez l’ostéopathe), perte de cheveux considérable, mycoses vaginales fulgurantes à chaque prise d’antibiotiques, une endométriose qui devenait de plus en plus handicapante, problèmes respiratoires (allergies respiratoires mais qui n’étaient pas des allergies d’après l’allergologue).
Bref, j’avais toujours quelque chose ! Et je n’avais jamais de rhume, non, je passais directement à la pneumonie ! Ca devenait pénible car j’étais avant cela jamais ou rarement malade, ma famille n’est pas une famille avec des problèmes de santé… Et fort heureusement, j’avais un équilibre spirituel et énergétique parfait, sauf la partie ‘corporelle’ qui faisait grandement des siennes sans cohérence avec le reste de ma vie. Je n’ai jamais douté de mon équilibre spirituel, de moi et j’en suis heureuse aujourd’hui car j’aurai peut-être fini en thérapie pour parler de mon passé que j’ai déjà réglé. Et ça m’aurait fait perdre du temps et davantage d’énergie. Je me souviens encore que mon allergologue ne voulait pas reconnaître mes problèmes respiratoires car inexpliqués m’indiquant donc qu’il s’agissait d’un blocage du diaphragme ou de crises de spasmophilie ou d’angoisse. De nature pas stressée et encore moins angoissée, je ne pouvais pas la croire ! Et heureusement ! Car j’étais bien souffrante, j’avais la maladie de Lyme. Une maladie dont elle ne connaît probablement pas toutes les particularités dans sa forme chronique. Par contre, ça expliquait pourquoi j’étais allergique aux anti-histaminiques et que la ventoline avait peu d’effet sur moi ! Combien de patients ne prennent pas de traitements adaptés par ignorance médicale ? J’ai donc tenté de traiter les symptômes et les problèmes de santé par d’autres moyens (changement alimentaire sans gluten et sans produits laitiers, prises de compléments alimentaires, etc.) pour comprendre ce qu’il m’arrivait et réussir à mettre fin à ce cycle perpétuel.
Un état de santé qui s’est largement dégradé en 2019
J’ai commencé par arrêter le gluten et les produits laitiers l’été 2019. Coïncidence ou pas, j’ai perdu beaucoup de poids, j’ai beaucoup dégonflé mais j’ai commencé à ressentir davantage de symptômes : douleurs musculaires dans les jambes après une marche, une fatigue chronique qui s’accentuait, etc. Jusqu’à me retrouver en état d’asthénie mi Août. J’ai commencé à aller voir des médecins et à faire des examens. La suspicion de Lyme était forte et j’étais dans un état qui a encouragé un médecin à m’envoyer aux urgences (je ne citerai pas l’hôpital en question). Ils m’ont fait quelques examens et m’ont laissé sortir m’indiquant qu’ils n’avaient rien trouvé et que je n’étais donc pas dans une situation d’urgence et que je devais faire un bilan d’asthénie. Je me suis retrouvée en arrêt de travail car je n’étais plus du tout en capacité de travailler, de conduire, d’avoir une vie normale. Et à ce moment là, je n’étais toujours pas certaine du diagnostic, les examens s’accumulaient pour tenter de comprendre mon état. Je ne sais pas ce qui est le pire : ne pas savoir ce qu’on a ou être baladée de diagnostic en diagnostic.
J’avais pourtant déjà l’ensemble de ces symptômes :
> épuisement total du jour au lendemain depuis mi Août -> alitée ;
> douleurs musculaires (à ne plus pouvoir bouger) ;
> engourdissement (à ne plus sentir mes pieds pendant plusieurs minutes) ;
> essoufflement voire des problèmes respiratoires (pas de respiration profonde possible) -> j’étais soignée pour des soi-disant allergies respiratoires depuis 1 an… ;
> vertiges (je voyais blanc, je devais m’assoir à même le sol pour reprendre mes esprits) ;
> maux d’estomac (douleurs vives durant toute la digestion) ;
> flou visuel (comme un voile devant les yeux, impossible d’y voir net) ;
> difficulté à parler (cela me demandait un effort considérable, j’étais lente et pas très cohérente) ;
> trouble de la concentration, difficulté à penser ;
> trouble de la mémoire, oublis (même de ce que j’avais dit 1 heure avant) ;
> bouffées de chaleur, sueurs ;
> irrégularité menstruelle ;
> perte de libido ;
> difficulté à marcher ;
> mauvais équilibre (si je me tenais droite les yeux fermés, les pieds rapprochés) ;
> irritable ;
> sommeil perturbé (transpiration excessive, plusieurs réveils, sensation de ne pas avoir dormi ou récupéré…).
La prise de conscience de la maladie de Lyme
Début Septembre, un médecin a enfin accepté que je puisse avoir la maladie de Lyme et m’a mise sous traitement car j’étais devenue un “zombie alité”, un “légume” vivant !
J’ai pris de l’amoxicilline (3 grammes par jour) pendant 20 jours (du 2 septembre au 17 septembre au soir) et j’allais mieux (je n’étais plus un légume) sauf qu’un autre médecin a voulu que j’arrête le traitement d’antibiotiques le mercredi 18 septembre car il a exclu la maladie de Lyme m’indiquant qu’on ne pouvait pas avoir autant de symptômes aussi rapidement, et aussi intensément (sous sa forme précoce peut-être mais il semblait qu’il ne connaissait pas la maladie sous sa forme chronique). Et mes symptômes sont réapparus peu de temps après ! Donc, mon médecin traitant m’a prescrit un antibiotique le 26 septembre, de la Doxycycline cette fois (1 gramme par jour car je n’avais pas supporté la posologie de départ). J’ai senti de nouveau une amélioration mais j’ai ensuite ressenti une stagnation.
Le démarrage d’un traitement naturel à base d’huiles essentielles
Entre temps, les divergences des avis des différents médecins m’ont incité à faire des recherches. J’ai également regardé les traitements naturels qui me semblaient majoritairement plus efficaces que les traitements chimiques. J’ai donc rempli un formulaire sur un site web suisse https://www.aromalyme.ch/questionnaire qui m’a confirmé que mon état de santé correspondait à ceux des patients porteurs de la Borrelia. J’ai donc commandé ses produits et j’ai démarré le traitement le 9 Octobre 2019. Quelques jours plus tard, j’ai vite compris qu’ils étaient efficaces car j’ai commencé à avoir de nombreuses réactions herxheimers :
> rhumatismes prononcés des genoux au bassin + apparition de nouvelles zones telles que les coudes. Ça a duré au moins une semaine.
> douleurs musculaires intenses du crâne aux mollets à ne plus pouvoir bouger. Ca a duré plusieurs jours.
> fortes gênes respiratoires : impossibilité d’avoir une respiration profonde. Cela tirait sur les reins à chaque respiration profonde à laquelle je n’arrivais pas au bout. Ça a duré au moins 10 jours avec une belle contracture musculaire en prime.
> réapparition de troubles visuels par-ci par-là comme si j’avais un voile devant les yeux, la vue devenait floue.
> disparition des troubles de la mémoire à court terme (par contre, j’avais encore beaucoup de trous de mémoire.
> contracture musculaire à côté d’une dorsale.
> l’épuisement était moins prononcé au fil du traitement. La fatigue normale faisait enfin son apparition au bout de 2 semaines de traitement. Au début, je tenais à peine jusqu’à midi et ensuite, je passais à l’état d’épuisement. Ensuite, je passais par une étape de fatigue l’après-midi et enfin à l’étape d’épuisement.
Comment ai-je supporté la maladie et les problèmes qui en découlaient ?
Ce que j’ai dû mettre en place pour m’aider à supporter cette période :
> du repos, du repos, du repos. Je répartissais les tâches ménagères avec mon fils et je mettais beaucoup de temps à faire les courses, la cuisine ou autres. Mais peu importe, il faut prendre son temps.
> je m’obligeais à boire beaucoup. L’hydratation, le drainage et la détoxification sont nécessaires pour guérir dans les meilleures conditions possibles.
> un mi-temps thérapeutique. Je refusais de retourner en arrêt maladie mais d’un autre côté, je souffrais beaucoup au travail. Alors le médecin du travail a eu la brillante idée de me proposer cette alternative (je travaillais 3 jours par semaine et entre chaque jour, j’avais un jour de repos). J’ai surtout eu la chance d’avoir un employeur qui m’a soutenue car il aurait pu refuser cette solution. C’est une alternative gagnant/gagnant pour les deux parties.
> je faisais du covoiturage. J’avais la chance qu’une de mes collègues habite à côté de chez moi car j’étais dans l’incapacité de conduire et encore moins de faire de longs trajets (40 min de trajet aller et 50 min de trajet retour avec les routes embouteillées).
> j’avais des séances de kinésithérapie. La kiné a dû y aller avec la ventouse plus d’une fois pour me libérer de mes contractures. Elle travaillait également sur les ligaments et muscles du bassin car cette zone était très douloureuse, j’avais des os qui craquaient pour la majorité de mes mouvements et je ressentais constamment une tension globale dans le squelette.
> j’ai dû aller faire plusieurs séances d’ostéopathie car mes vertèbres se retrouvaient souvent déplacées.
> je faisais de la marche rapide à la salle de sport même si les douleurs musculaires et osseuses étaient soutenues. Après chaque séance, malgré tout, ça me faisait beaucoup de bien. De cette manière, cela aidait mon corps à se libérer des toxines (élimination, circulation du sang, circulation du système lymphatique etc.).
> je prenais des probiotiques (indispensable quand on prend des antibiotiques et/ou des antifongiques).
> je prenais des compléments alimentaires (toutes les vitamines, oligo-éléments), des omégas 3 & 6 & 9.
> je prenais des solutions de réhydratation car je me sentais déshydrater bien que je buvais beaucoup. Je pensais que mon organisme n’assimilait pas l’eau comme il le fallait.
> je prenais un antifongique pour traiter les co-infections. Si vous y êtes sujet, vous aurez peut-être besoin d’un traitement de la candidose chronique.
> je faisais très attention à mon apport alimentaire : j’avais donc arrêté gluten et produits laitiers. Je mangeais beaucoup de légumes et de graines. Je mangeais à nouveau un peu de viande mais surtout du poisson. Je limitais mon apport en sucre et je mangeais peu de fruits pour éviter de nourrir les borrélioses et les co-infections.
> Par contre, lorsque les douleurs étaient insupportables. Je n’hésitais pas à prendre des anti-inflammatoires codéinés. Je ne suis pas forcément favorable à ce type de médicaments mais quand c’est vraiment douloureux, il n’est pas question de rester dans une telle souffrance.
> Je prenais toujours l’antibiotique à raison d’un le matin tous les jours en plus de mon traitement naturel à base d’huiles essentielles.
> Je méditais beaucoup et je restais positive. Même si j’avais mal, les douleurs liées au traitement naturel m’indiquaient que j’étais sur la voie de la guérison.
> Je pratiquais l’énergétique (sur moi-même).
> J’en parlais à mon compagnon et j’avais prévenu ma famille. Le fait de pouvoir en parler a été très bénéfique.
> Mon compagnon me massait dès qu’il le pouvait et clairement, ça me faisait énormément de bien.
> Je mettais des bouillottes bien chaudes sur l’estomac, l’intestin ou les douleurs musculaires ou osseuses.
> Je n’hésitais pas à me faire transpirer la nuit pour faciliter l’évacuation des toxines par la peau.
Pour calmer les réactions herxheimers, vous trouverez ici des conseils intéressants : https://www.lyme-sante-verite.fr/fs/Root/dv9ep-GUIDE_REACTIONS_HERXHEIMER.pdf
Six semaines après le début du traitement naturel à base d’huiles essentielles
Six semaines plus tard, les réactions herxheimers ont pris fin pendant cette deuxième phase. Les symptômes observés étaient :
> toujours mal aux os du bassin uniquement au toucher.
> douleurs musculaires toujours prononcées au niveau du bassin. Souvent, je me réveillais avec cette sensation d’être cassée physiquement et il m’arrivait d’avoir des douleurs musculaires à d’autres endroits. Mes douleurs étaient parfois très géolocalisées (l’accroche des muscles au niveau du crâne par exemple).
> gênes respiratoires : elles sont devenues rares et faibles quand elles apparaissaient.
> disparition des troubles visuels.
> disparition des pertes de mémoire. Par contre, quand j’étais très fatiguée, ma mémoire dysfonctionnait.
> l’épuisement se faisait de plus en plus rare. Par contre, je redécouvrais la fatigue… Avec des variations : des jours, j’avais la forme, deux jours après, j’étais complètement épuisée. En revanche, j’avais systématiquement les yeux qui me brûlaient de fatigue.
> j’avais des phases où je n’avais absolument rien envie de faire.
> j’ai souffert de nausées pendant plusieurs jours aussi.
Globalement, le bilan était très positif même si j’étais encore loin d’être guérie. J’étais encore surtout très handicapée par la fatigue. J’ai donc augmenté le dosage de mon traitement naturel sur la recommandation du pharmacien Suisse qui me délivrait la formule magistrale.
Une semaine plus tard soit sept semaines après le début du traitement de Lyme
Le fait d’augmenter la dose m’a clairement aidé. Je n’observais plus de symptômes neurologiques ni de symptômes respiratoires. Les nausées s’étaient calmées. Les symptômes osseux, articulaires semblaient avoir disparu. Les symptômes musculaires étaient en train de fortement diminuer. Par contre, j’étais toujours extrêmement fatiguée jusqu’à parfois me sentir à nouveau épuisée.
Deux mois plus tard après le début du traitement
La fatigue s’était enfin calmée, elle n’était plus handicapante. Je n’observais plus de symptômes. Je m’étais habituée à absolument tout noter pour ne jamais rien oublier ! Globalement, j’avais retrouvé mes capacités physiques, mentales et intellectuelles. Je redevenais ce que j’avais été dans le passé, moi !
J’ai donc poursuivi le traitement naturel mais j’ai arrêté l’antibiotique 2 mois et demi après la première prise (le 13 décembre 2019) et au total presque 3 mois depuis Septembre. J’ai ressenti à nouveau quelques troubles visuels (comme un voile devant les yeux) le lendemain de l’arrêt de l’antibiotique et quelques jours après. Puis, ça s’est stoppé. J’ai ressenti à nouveau beaucoup de fatigue mais pas aussi handicapant qu’avant et enfin, j’ai observé des troubles du sommeil (insomnie, excitation inexpliquée).
A ce moment là, j’ai réalisé à quel point la borelia pouvait être maligne. Elle avait compris l’effet de l’antibiotique, elle s’était cachée (phase inactive voire dormante) pour éviter d’être exterminée par ce dernier. Au moment de l’arrêt de l’antibiotique, elle a dû comprendre qu’elle pouvait enfin sortir. Cela démontre les limites de l’antibiothérapie sur la durée du traitement et la nécessité de ne pas confier sa guérison uniquement à ce protocole de soin non adapté à une telle bactérie.
Que faire pour éviter une piqûre Tique et d’autres insectes ?
Le mieux est d’agir par prévention tout au long de l’année et dans toutes les régions de France aussi bien pour les enfants, les adultes que les animaux. Les bois, les forêts, les prairies, les jardins sont des lieux d’exposition surtout si le climat est doux et humide… Le mieux est de repérer les zones à risques, il existe des cartes à cet effet concernant les tiques. Et pour d’autres insectes tels que des moustiques ou des mouches, ce sera de toute façon plus compliqué.
Les bonnes pratiques pour se protéger des tiques et autres insectes
> Vous pouvez traiter vos habitations de préférence avec des traitements naturels (pour lutter contre les moustiques, les mouches, les araignées, etc.)
> Il est recommandé d’entretenir son jardin et ses espaces verts.
> Il est recommandé de marcher sur des chemins avec peu de végétation. Il faut éviter les herbes hautes et les végétations denses.
> Il est recommandé de porter des vêtements couvrants : des casquettes ou chapeaux, des tee-shirts manches longues, des pantalons plutôt que des shorts, des baskets plutôt que des tongs etc. Les vêtements clairs pourront permettre de détecter plus facilement des tiques à l’âge adulte.
> Il est possible de pulvériser vos vêtements avec des répulsifs (à base de DEET et d’icardine) ou des huiles essentielles de préférence, qu’il convient de renouveler toutes les 4 à 6h00 pour davantage d’efficacité.
> Il est recommandé d’utiliser une couverture pour s’assoir dans l’herbe et examiner tous les objets posés par terre en contact avec le sol.
> Munissez-vous d’une carte pour éviter les zones colonisées par les tiques.
> Il est recommandé d’utiliser des répulsifs ou des produits anti-tique pour vos animaux en vous référant à votre vétérinaire.
Au retour d’une balade
> Il est recommandé d’inspecter les vêtements et de les mettre à laver.
> Il est préférable d’inspecter tous les parties du corps (cuir chevelu, nuque, arrière des oreilles mais également aisselles, arrière des genoux, zones génitales, nombril et tous les plis).
> Il est nécessaire d’inspecter systématiquement le pelage de vos animaux.
Si vous remarquez une tique
> Il faut retirer la tique le plus rapidement possible pour éviter la transmission des Borrelia.
> Il est recommandé d’utiliser un crochet à tique (disponible en pharmacie), sinon une pince. Il ne faut surtout pas arracher la tique avec les doigts.
> Il faut désinfecter.
> Il faut surveiller la zone pendant plusieurs semaines et veiller si des symptômes apparaissent dans le temps. L’antibioprophylaxie (l’antibiothérapie préventive) n’est pas recommandée. Mais quoiqu’il en soit, il est préférable d’aller voir votre médecin afin qu’il puisse constater la présence de la tique ou tout simplement les traces de morsure.
Attention, il est fortement déconseillé d’utiliser de la vaseline, éther, essence, alcool, anesthésiques locaux etc.
Conclusion
Cet article a pour objectif de vous faire gagner du temps dans la découverte de cette maladie. J’ai tenté de résumer l’ensemble de toutes les informations que j’ai pu lire et entendre sur la maladie de Lyme durant les trois mois où j’ai été handicapée par ses symptômes. J’ai également souhaité partager ma propre expérience car cette maladie est difficile à diagnostiquer et que le déni médical n’encourage pas et ne favorise pas la guérison. Enfin, j’espère sincèrement pouvoir aider d’autres personnes qui se retrouvent dans la situation dans laquelle je me suis retrouvée avant eux : se sentir délaissée par le corps médical (je suis restée 15 jours sans traitement, observatrice d’un état qui se dégradait de jour en jour), se sentir baladée de diagnostic en diagnostic (vous l’avez, vous l’avez pas, vous l’avez, vous l’avez pas), subir des examens sans résultats dans le sens où les résultats ne sont pas analysés correctement si on méconnaît la forme chronique de la maladie de Lyme, etc. Dans mon malheur, j’ai eu beaucoup de chance car les symptômes se sont fortement démultipliés et amplifiés en peu de temps, ce qui augmentait la suspicion de la maladie de Lyme. J’ai également eu la chance d’avoir un médecin traitant ouvert d’esprit sur le sujet même si elle ne le maîtrisait pas (elle a fait des recherches, elle m’a fait confiance etc.). J’ai enfin eu beaucoup de chance d’avoir confiance en moi, d’avoir écouté mon corps et d’avoir suivi mon instinct qui clairement a contribué à faire les meilleurs choix pour moi. Enfin, je profite de cet article pour remercier ma famille, mes ami(e)s, mes collaborateurs, mon cher et tendre car leur soutien a contribué à ma guérison !
Sources :
https://www.lanutrition.fr/les-news/la-maladie-de-lyme-pourrait-etre-sexuellement-transmissible
http://www.maladie-lyme-traitements.com/en-bref.html
https://francelyme.fr/site/temoigner/https://www.lyme-sante-verite.fr/